Les offres sur le “marché” des arts martiaux chinois sont très riches et nombreuses. Chacun des 130 styles comporte encore des sous familles par dizaines, voire, centaines.

Chacune des dizaines de mégapoles chinoises ayant plus de 25 millions d’habitants, compte des dizaines de milliers d’enseignants d’arts martiaux en tout genre. Les chinois ont appris à se méfier des “maîtres” auto-proclamés. Les QR codes des bons enseignants circulent le plus souvent, sous le manteau. Il est très difficile de s’y retrouver dans cette gigantesque jungle.

Qu’en est-il en France?

C’est à peu près pareil, à une échelle évidemment plus accessible.

Les associations pullulent, les profs, coachs, maîtres, héritiers comptent par milliers. L’état a mis un peu d’ordre dans le bazar. Il est désormais obligatoire d’obtenir un diplôme d’état pour enseigner officiellement une discipline martiale chinoise.

Mais tout le monde ne peut pas en vivre. La concurrence est rude, et le covid est venu compilquer un peu les choses.

L’obtention du diplôme est payante et n’est pas si évidente. Ce sont surtout les anciens enseignants ayant 10 à 20 ans d’expérience qui le passent et l’obtiennent.

Beaucoup essaient d’enseigner à coté de leur activité salariale principale. Et les élèves n’ont pas forcément le temps d’aller se pointer dans une association à l’heure fixe chaque semaine.

Vous êtes alors tenté par un prof freelance.

Mais alors comment distinguer le bon des autres?

Je vais essayer de vous guider.

  1. Aborder le, poser des questions dont vous connaissez déjà plus au moins la réponse. C’est une manière de le “chalenger” de façon innocente sans éveiller les soupçons. Cela signifie que vous vous êtes déjà renseigné sur les questions à poser. Voyez s’il se perd dans les discours compliqués ou s’il est capable de vous fournir une réponse claire et précise. Observez le bien, s’il est capable de dire qu’il ignore certaines réponses, c’est très bon signe. Bien sur, s’il ignore tout, c’est moins bon.
  2. Le premier cours est souvent gratuit. profitez en pour l’observer. Le bon enseignant est celui qui est capable de trouver le petit détail qui change tout. Le diable est dans le détail, comme le dit un dicton. C’est le moment de l’observer attentivement, surtout quand il corrige les autres élèves. Ces gestes doivent être intelligibles et claires, son sens de pédagogie s’adapter à chacun, s’il le nombre d’élèves n’est pas trop élevé ( 10 – 20 ). Mais pour un enseignant amateur, c’est rare que cela dépasse les 5. Observez aussi ses autres élèves: sont-ils respectueux? sont-ils bagarreurs? s’occupent-ils de vous? Sont-ils motivés pour vous garder auprès de leur enseignant? Leur degré d’engagement pourrait être le votre plus tard…
  3. Si vous avez déjà un bon niveau au combat, et qu’il prétend enseigner le combat, défiez-le! N’ayez pas peur. S’il est bon, il ne vous blessera pas. S’il est mauvais, ses coups ne seront pas précis et partent dans tous les sens. Il suffit de vous en éloigner pour signifier l’abandon du combat. Le combat doit être court et simple. Le truc qui marche sans fâcher les gens, une bonne droite rapide sur la poitrine. En suite, n’oubliez de le saluer et le remercier. Vous avez déjà votre réponse.

Voilà en quelques lignes, des petites astuces qui, j’espère, vous fournissent des pistes de réflexion et de recherche dans votre quête de la voie martiale, la vôtre !