L’art martial chinois traditionnel compte des centaines, des milliers d’armes en tout genre. Les répertorier toutes serait aussi impossible qu’inutile.

Il suffira simplement de les classer.

  1. selon la longueur: il y a en effet des armes longues et courtes.
  2. selon la rigidité: il y a des armes rigides et souples comme le fouet ou les masses accrochées au bout d’une chaîne
  3. selon l’emploi: il y a des armes visibles 明器 et donc, des armes invisibles 暗器.

Les armes invisibles constituent un chapitre aussi connu qu’inconnu. Les pièces de monnaie dont le bord est affûté, un boule d’acier ou une griffe accrochée au bout d’une chaîne, des aiguilles empoissonnées, des clés… pratiquement n’importe quel bout de métal peut servir d’armes pourvu qu’on sache s’en servir.

Mais tout le problème réside dans l’emploi. Seul un certain type de circonstance exige l’emploi de ces armes cachées. En dehors des assassinats, un arme cachée peut aussi contribuer à retourner une situation désespérée. Elles doivent être employer à bon escient. La cible visée doit être impérativement neutralisée. Si non, la présence de telles armes risque d’être divulguée.

A l’école du style naturel: ziranmen ( 自然门 ), les armes cachées sont présentes. Le créateur du style naturel, maître Xu: 徐矮师 utilisait les cailloux. La précision des caillaux qu’il lançait était redoutable. Son disciple DuXinWu 杜心五 a utilisé un gros caillou pour tenter d’assassiner l’impératrice 慈嬉.

L’art des armes cachées est maîtrisé uniquement par une poignée d’initié, qui eux aussi, cachés du grand public. L’art martial des armes cachées existe depuis des milliers d’années en Chine. Les premiers écris historiques concernant les armes de lancées ou cachées datent de 500-600 ans avant l’ère commune.

La pratique des armes de lancée n’est pas enseignée à qui veut bien l’apprendre. Cet art martial très particulier peut causer de très gros dégâts entre de mauvaises mains même de nos jours. Le maître ne l’enseigne qu’à un élève. L’élève doit se montrer impeccable dans sa conduite. Son éthique doit être hors de tout soupçon. Parfois, le maître préfère s’éteindre avec son art que de le laisser dans la nature sans être sur que son art soit bien gardé par quelqu’un très à cheval sur le moral et la conduite chevaleresque.

Ici, Maître Liang ChaoQun montre l’emploi d’une arme de lancée.